Poème (18-19) : mal heure


Des bouffées d’eau barrent de dignes ballerines
Ce ciel si sérieux qui serait sinon vide
C’est le temps qui passe, et l’attente qui reste
C’est le sang dans les joues, qui l’encombre d’un lest

Il est des savoirs qu’on ne peut occire
Et qui comptent en leur cœur cette avance de cire
Et tes tempes sans E, ne connaissent plus l’ire
Et les miennes sans P, avouent me vouloir fuir

Je t’en prie, sois le temps ; puisses-tu lui ordonner
de ne plus m’heure donner, car je ne veux d’ordos nés
Pour prédire mon an. Alors ne lis pas ma main
Mais je t’en prie, prends-la au moins.

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