Poème (18-2) : Papier


D’un court jet d’encre fraîche au parfum seiché
Éclaboussèrent les mots le joli papier
D’un cours gênant comme d’un fleuve sanglant
D’Azincourt, d’un chouan, la hache au fil tranchant
Révolution précoce dans une Histoire au fil d’enfer
Sortit le sens pour s’imprimer dans la trame blanche
D’un passé si sordide et dantesque, pourquoi s’en faire
D’un support lancinant pour un rythme lent, si lent
Digne pourtant de la plus éternelle existence
Papier à forte valeur ajoutée
Pas plié à la porte d’un âge outré.

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yannucoj

Une manière d’écrire sans aucun attachement aux formes conventionnelles et sans lyrisme excessif, mais par contre, une pensée qui s’exprime avec une grande force de caractère et une réelle recherche d’idées. Une écriture qui retient l’attention du lecteur et qui plait.
Rien que « parfum seiché » ça interpelle, ça bouscule l’esprit, ça féconde l’imagination !

Orikrin

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