Hebdo – semaine 25, 2017


Le lundi, j’ai rien foui…


 

Le mardi, j’ai foui…

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 Lenny

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Dustin Hoffman – Un film en hommage à un autre de ces comiques dont le public se partageait entre les admirateurs et les détracteurs, à la manière d’Andy Kaufman, sauf que Lenny Bruce n’était pas adepte des canulars mais plutôt de l’obscenité. Mais qu’est-ce que l’obscenité ? Le film en noir et blanc de Bob Fosse amène parfaitement cette réflexion, ou plutôt la ramène de l’époque de « Lenny » qui l’a initialement formulée avec une subtilité provocante, à tel point qu’il fut souvent emprisonné. Malheureusement, l’humour est très mal transmis, et le choix d’entrecouper l’histoire de fausses interviews non seulement casse le rythme, mais fait passer l’oeuvre plus pour un documentaire que pour un biopic romancé. Résultat : une heure quarante minutes d’une soupe inintéressante qui se balade entre les deux, une durée qu’on aurait pu amputer des deux tiers si cela ne signifiait pas couper le sifflet à Dustin Hoffman dans son interprétation malgré tout convaincante d’un comique philosophe.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Une Histoire vraie

allocineimdb300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg David Lynch –  Le film marque l’esprit avant même d’avoir commencé, et par deux choses encore ! Tout d’abord le titre, qui est d’une simplicité étonnante et qui a l’immense mérite de ne pas être l’étiquette d’une oeuvre mais sa définition, telle qu’elle s’adresse avec honnêteté au spectateur. Le titre anglais est « The Straight Story » : « vraie » et « straight » ont tous deux l’avantage d’être des adjectifs à la sémantique très large, et tous leurs sens s’appliquent au film pour de vrai : l’histoire est vraie, touchante, authentique, humaine. Tout ce qu’on perd en français, c’est que « Straight » soit le nom de famille du personnage principal.

Quand à l’histoire, je suis obligé d’en témoigner à la première personne : je n’ai jamais vu d’histoire avec tant d’empathie et de compassion, à tel point que j’étais crispé par la crainte de voir apparaître un antagoniste, car la logique voulait qu’il y en ait un. Et c’est grâce à cette peur d’ailleurs que Lynch nous tient scotchés à nos sièges et nous fait les esclaves consentants de ce viol de l’esprit par tant de beauté, magnifiée par sa simplicité. Celle-ci triomphe en elle-même et pour elle-même, explose dans un hymne à l’Homme et à l’humanisme. En plus, le thème musical est vraiment beau. J’ai déjà dit « beau » mais l’oeuvre mérite bien que je m’abaisse à encore faire succéder ce mot à lui-même sans avoir plus rien à dire car nul discours ne pourrait rendre honneur à ce film. Allez, cinq étoiles !


 

Le jeudi, j’ai foui…

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 Le Commissaire Pepe

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Film en langue italienne – On aurait voulu pouvoir compter sur un déroulement moins chaotique de l’intrigue de ce film. Elle mande de rythme et on a tendance à s’en détacher une fois qu’on a compris que l’humour n’est pas la piste la mieux exploitée ici. Pourtant l’intérêt revient avec la diversité des profils, qui viennent en effet rythmer l’histoire, mais simplement trop tard et sans consistance. Il n’y a pas vraiment d’histoire, ou bien c’est l’histoire d’une histoire où il ne se passe rien. Vraiment difficile de s’y accrocher.


Le vendredi, j’ai foui…

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 La Commissaire [la ressemblance avec le film précédent est coïncidentielle]

allocineimdb300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg300px-Star-.svg (1) Film en langue russe –  Ce film aura tout gagné en misant sur une seule chose : pas ses acteurs, ni ses cadrages qui n’ont pourtant rien à envier aux réussites contemporaines, ni son histoire dont il faut toutefois chercher un équivalent assez loin si on ne considère pas les films de guerre russe comme un genre homogène, ce qui serait bien sûr un tort. Ce point fort, c’est d’avoir su jouer sur la féminité vacillante d’une femme combattante, efficace dans le système militaire communiste, robuste et fière, et frappée par la grossesse comme par une affliction dont il faut la persuader de la beauté. La façon dont elle passe à travers ce processus d’acceptation – puis dans la manière dont elle commence à aimer son enfant – met en jeu ses convictions et son honneur, il n’y a rien qui ne soit authenique chez les personnages avec qui elle vit cette épreuve. Le scénario pense à tout, sacrifiant son rythme – en admettant que les films de guerre russes en ait jamais eu de correct – à sa métamorphose en gigantesque métaphore de la maternité par la guerre. Il est appréciable que le régime soviétique ait été le berceau d’une telle perle qui parle du rôle de la femme.


 

Le samedi, j’ai rien foui…


Le dimanche, j’ai foui…

 Sixième Sens
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