Le lundi, j’ai rien foui…
Le mardi, j’ai foui…
Lenny
Dustin Hoffman – Un film en hommage à un autre de ces comiques dont le public se partageait entre les admirateurs et les détracteurs, à la manière d’Andy Kaufman, sauf que Lenny Bruce n’était pas adepte des canulars mais plutôt de l’obscenité. Mais qu’est-ce que l’obscenité ? Le film en noir et blanc de Bob Fosse amène parfaitement cette réflexion, ou plutôt la ramène de l’époque de “Lenny” qui l’a initialement formulée avec une subtilité provocante, à tel point qu’il fut souvent emprisonné. Malheureusement, l’humour est très mal transmis, et le choix d’entrecouper l’histoire de fausses interviews non seulement casse le rythme, mais fait passer l’oeuvre plus pour un documentaire que pour un biopic romancé. Résultat : une heure quarante minutes d’une soupe inintéressante qui se balade entre les deux, une durée qu’on aurait pu amputer des deux tiers si cela ne signifiait pas couper le sifflet à Dustin Hoffman dans son interprétation malgré tout convaincante d’un comique philosophe.
Le mercredi, j’ai foui…
Une Histoire vraie
Quand à l’histoire, je suis obligé d’en témoigner à la première personne : je n’ai jamais vu d’histoire avec tant d’empathie et de compassion, à tel point que j’étais crispé par la crainte de voir apparaître un antagoniste, car la logique voulait qu’il y en ait un. Et c’est grâce à cette peur d’ailleurs que Lynch nous tient scotchés à nos sièges et nous fait les esclaves consentants de ce viol de l’esprit par tant de beauté, magnifiée par sa simplicité. Celle-ci triomphe en elle-même et pour elle-même, explose dans un hymne à l’Homme et à l’humanisme. En plus, le thème musical est vraiment beau. J’ai déjà dit “beau” mais l’oeuvre mérite bien que je m’abaisse à encore faire succéder ce mot à lui-même sans avoir plus rien à dire car nul discours ne pourrait rendre honneur à ce film. Allez, cinq étoiles !
Le jeudi, j’ai foui…
Le Commissaire Pepe
Film en langue italienne – On aurait voulu pouvoir compter sur un déroulement moins chaotique de l’intrigue de ce film. Elle mande de rythme et on a tendance à s’en détacher une fois qu’on a compris que l’humour n’est pas la piste la mieux exploitée ici. Pourtant l’intérêt revient avec la diversité des profils, qui viennent en effet rythmer l’histoire, mais simplement trop tard et sans consistance. Il n’y a pas vraiment d’histoire, ou bien c’est l’histoire d’une histoire où il ne se passe rien. Vraiment difficile de s’y accrocher.
Le vendredi, j’ai foui…
La Commissaire [la ressemblance avec le film précédent est coïncidentielle]
Le samedi, j’ai rien foui…
Le dimanche, j’ai foui…
Sixième Sens
Catégories :Critiques cinéma hebdomadaires, David Lynch, Dustin Hoffman, Italien, Russe