Le lundi, j’ai foui…
Sous le signe du taureau
Le mardi, j’ai foui…
Les Chiens de paille
Dustin Hoffman – Ooh, ils ont mis Dustin Hoffman dans l’ouest britannique, ce que ça va être gentil. Ou pas. Mais différent de tout, par contre, le film l’est sans souci. Mais d’abord, il va falloir s’ennuyer ferme, car on n’est qu’en 1971 et le plantage de décor prend une heure (ce n’est pas une expression). Puis on est plongé dans les relents du whisky chez ces locaux qui ne sont civilisés qu’au jour de leur propre justice, et ainsi est-on embarqué dans un tourbillon de plus en plus orageux d’ébriété sauvage, un cyclone dépourvu de raison dans l’oeil duquel ne règne nulle justesse. La finalité de ces gens va être le déchaînement de leur violence, sans probablement qu’ils sachent pourquoi eux-mêmes. Pour le spectateur, c’est un puissant sentiment d’injustice qui s’installe, remplacé ensuite par celui de l’irréel lorsque l’improbabilité cinématographique se produit au plus sombre de l’intrigue. Une improbabilité qui nous fait redescendre de ces sommets de frustration et qui ne sera pas sans rappeler aux lecteurs de Stephen King son modus operandi. Puis le générique arrive et on est laissé dans l’embarras : une justice oui, mais de quel ordre ? De l’amour oui, mais en quelles proportions ? Car le couple principal faisait ternir tous ces espoirs de perennité au premier coup d’oeil tant ils étaient dépareillés, mais si cela avait été voulu pour nous induire en erreur avec le stéréotype du couple cinématographique ? Un film violent et sans prétention, mais philosophiquement profond et qui vous fera passer des bons et des mauvais moments si vous n’y prêtez pas attention, les uns mêlés aux autres.
Le mercredi, j’ai foui…
Sailor et Lula
Le jeudi, j’ai foui…
Le Commissaire
Film en langue italienne – On croirait presque ce film victime du syndrome de la trop bonne idée, qui veut qu’un artiste soudain inspiré délaisse le développement méthodique du contexte au profit de l’idée en elle-même, ce qui provoque des envolées de génie enveloppées dans de grandes couches de remplissage. Mais en même temps, on croirait que ce défaut a été compensé, comme si de grosses réécritures du scénario s’étaient avérées bénéfiques. Une analyse bien trop poussée à l’issue d’un simple visionnage, mais c’est réellement ce qu’on peut déceler dans cette oeuvre de vingt minutes trop longue, où tout rebondissement a le mensonge pour unique prétexte, et où la monotonie du texte du personnage principal jure avec l’énergie de l’acteur. Mais le résultat est trop mitigé pour être vraiment agréable.
Le vendredi, j’ai foui…
La Chute des feuilles
Le samedi, j’ai foui…
Embrasse-moi chérie
Film musical – Sous les titres les plus moches se cachent les plus belles perles. C’est un principe logique qui peut être démontré et que ce film fait plus que démontrer. Peu importe que les décors du film soient aussi peu réalistes que ceux de la pièce de théâtre dont il est l’histoire. Tout se mélange de toute manière sur les ailes de ces acteurs aux noms moins grands que d’autres pourtant si à l’aise pour nous transporter dans ces beaux pays de l’art. Sur une note plus littérale, on ne peut s’empêcher de remarquer la propension de la régie à balancer des choses sur la caméra : feu, pieds, liquides, bananes… Une griffe, disons… particulière qui n’est que la partie émergée d’un iceberg de quiproquos magistraux et légers orchestrés avec un humour délectable.