Hebdo – semaine 15, 2017


Le lundi, j’ai foui…

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 Le Tonnerre de Dieu

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Jean Gabin – Une histoire classique, qu’on a déjà vue visitée par un Gabin paternel, ambigu et généralement imbibé. Et si le léger antagonisme ici apporté par sa femme donne trop dans le maussade pour être honnête, le traitement du tout n’en reste pas mois touchant. C’est aussi un prétexte pas trop usé pour faire sortir de magnifiques tirades anarchistes au grand acteur.


Le mardi, j’ai foui…

 Les Cendres d'Angela

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Alan Parker – Cette fois-ci, le ratage commercial n’était pas seulement immérité, mais aussi difficilement explicable. Amendé de son incursion malheureuse dans le burlesque, Parker jette de nouveau son dévolu sur l’Irlande dans un genre nettement moins musical et bien moins authentique, en témoignent l’accent et la langue locaux pas du tout représentés. Mais là où la déconfiture ne se justifiait pas, c’est dans la façon du réalisateur de mettre la pauvreté sur pellicule. Un peu de maquillage pour la saleté, de bons décors bien lugubres et humides ; cela lui suffit pour recréer une alchimie réaliste qu’il prend tout son temps pour développer, en deux heures et demi très linéaires. On en sort avide de sentiments plus positifs, rendant presque grâce à la piété ambiguë de ces pauvres hères telle qu’elle régnait sur cette Irlande affamée, car c’est de là que jaillissait le plus de réconfort.


Le mercredi, j’ai foui…

 The Lady

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Luc Besson – Comme toujours, les films tellement fidèles à une histoire vraie partent avec un gros handicap parce qu’ils ont sacrifié une part originale de leur art à l’Histoire avec un grand H. Besson y remédie de deux façons distinctes : ayant clairement montré sa volonté de coller à l’histoire vraie, il a dû renoncer à toute fioriture filmique. On peut certes considérer que c’est regrettable mais c’est une remarque subjective. Et le fait est que malgré les horreurs dont on est faits témoins dans l’histoire, et malgré l’ambiance lourde, l’ensemble est accrocheur et on ne s’ennuie pas. Il est difficile également de parler des acteurs car chez eux se confond le talent et la personne réelle. Mais ce qui empêche de parler mal de l’oeuvre, cela reste d’avoir osé ce tournage où tous les faits sont récents alors que ce qu’il dénonce en Birmanie n’est pas réglé et que certaines personnes, le générique le dit en toutes lettres, se sont mises en danger pour le faire. Quelle que soit la base et quelles que soient les raisons de qualifier le film de documentaire très imaginatif, ça, c’est de l’art.


Le jeudi, j’ai foui…

 Caterina va en ville

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Film en langue italienne – On peut établir un étonnant parallèle culturel entre la France et l’Italie. En ce qui concerne l’année 2003 par exemple, la première s’ingéniait à produire de déprimantes élaborations du quotidien pour coller à la masse, tandis que la seconde faisait ce film exubérant pour coller à la masse aussi. La douce folie italienne est toujours intéressante, et surtout quand elle est mise en scène avec des dosages suffisamment subtils de jugement portés. Mais ce que ça peut aller vite ! Le nombre de scènes est exagérément grand, et celles qui durent un peu font montre d’un tel dynamisme qu’on a peine à suivre les dialogues qui sont – suprise – rapides aussi. L’énergie n’est pas vraiment un défaut, mais ce film en déborde et ce n’est pas forcément le meilleur moyen de dépeindre les contrastes de la jeunesse romaine.


Le vendredi, j’ai foui…

 Jusqu'au bout du monde

Une partie vue seulement ! La critique viendra plus tard.


Le samedi, j’ai foui…

 2012


Le dimanche, j’ai foui…

 Xenia

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Film en langue grecque  – On notera la coproduction ostensiblement franco-grecque. Un compromis financier qui conserve les intérêts de l’art héllène. Un drame occidental dans les normes et pourtant qui en sort à certaines occasions discrètes. La moins discrète, d’ailleurs, c’est le ton variable, pas complètement dramatique et toujours un peu optimiste alors même qu’on va très loin dans ce qui peut mal tourner. Il y a aussi cette façon amusante de découper l’histoire, d’amener dans certaines scènes quelques éléments qui n’ont rien à y faire et qui sont en plus encombrants dans une telle oeuvre filmée. Exemple : le téléphone pendant l’audition. Il y a un jeu de mots facile à faire ici, mais les deux ne font à première vue pas bon ménage. Pourtant, à son travers et au travers d’autres exemples du même genre, on amène un peu d’émotion. Fraternel, poétique mais réaliste, un mélange au final agréable.

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