Hebdo – semaine 8, 2017


Le lundi, j’ai foui…

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 Le Gentleman d'Epsom

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Jean Gabin – Une des rares collaborations entre Gabin et de Funès, pour un aboutissement au premier degré qui fait se rejoindre admirablement le style des deux géants, même si le premier donne par moments la curieuse impression qu’il a appris son texte le jour-même. On ne peut d’ailleurs pas dire que son personnage soit fondamentalement cohérent, dans l’absolu comme en comparatif de ses jeux dignes de l’élite de protagonistes dominateurs et infaillibles. C’est ici l’infaillibilité qui lui fait étonnament défaut et nous fait nous questionner sur la solidité de son orgueil d’acteur endurci par l’âge. Cela nous sort de l’habitude mais produit un curieux effet comme quoi ce détail dans le caractère du gentleman n’est qu’un additif dans le carburant d’une histoire qui n’irait pas bien loin sans.


Le mardi, j’ai foui…

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 Angel Heart

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Alan Parker – Un de ces films à la Sixième Sens à ne surtout pas spoiler… même si les esprits aiguisés auront pu tout comprendre en moins d’un quart d’heure. Ce qui ne veut pas dire que les mêmes esprits aiguisés pourront comprendre l’ensemble des interractions compliquées et les révélations successives peuplées de nombreux personnages qui s’imbriquent de manière étrange. Un vrai déséquilibre qui fait perdre à l’oeuvre toute crédibilité, surtout quand il apparaît au spectateur (toujours aiguisé) que les scènes d’enquêtes s’alignent avec un peu trop de rapidité. Une incursion un peu hâtive dans le genre, mais très bien réalisée comme à son habitude, avec une dimension profonde de la paranoïa et un montage parfait pour les scènes d’action.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Jeanne d'Arc

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Luc Besson – Par la longueur et le faste, on pourrait presque dire de ce film qu’il est l’équivalent médiéval de Il faut sauver le soldat Ryan. Un parallèle bizarre et qui manque au premier regard à la noblesse de Jeanne, et pourtant ils sont deux exemples de ce que peut faire un excellent réalisateur quand il s’attelle au thème de la guerre et veut mettre le paquet. Notons d’abord combien il est déplorable que, le film étant américain, les personnages français soient joués par des français parlant (mal) anglais ou par des Américains imitant (mal) l’accent britannique du noble anglais d’alors, tandis que les Anglais sont joués par des Anglais. Un bazar sans queue ni tête qu’on doit en plus à un Français.

Mais bon : il a très bien réalisé ses scènes d’action, et si le scénario comme certains détails manquent d’un peu de consistance pour qu’on les considère particulièrement bons, la partie finale qu’on pourrait sobrement qualifier de celle du doute est menée avec autant de perfection que les combats sont millimétrés. Une actrice discrète mais énergique est aussi très bien choisie pour interpréter le personnage principal et préfigurer le changement et la domination du culte le plus pur (et naïf) à un Dieu bienveillant.

Et pour les sceptiques, la partie du doute est aussi le compromis de l’esprit grand public avec l’esprit critique. Car les deux pistes, jusqu’ici guidés allant de front comme deux animaux de trait, sont repris à zéro et mélangés ici jusqu’à l’homogénéité la plus satisfaisante.


Le jeudi, j’ai foui…

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 Casanova : un adolescent à Venise

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Film en langue italienne – Le titre est réducteur : cette oeuvre se place en différents endroits de l’Italie où des acteurs mous mais plutôt convaincants vont avoir pour tâche de figurer la jeunesse du grand personnage sur sa route vers le libertinage. La chose tire en longueur mais il est difficile de passer à côté de la solide documentation historico-médicale qui donna lieu à des scènes si étonnantes.


Le vendredi, j’ai foui…

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 Paris, Texas

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Wim Wenders  – Une autre variante de l’alchimie douceur / lenteur  que Wenders se complaît à manier de long en large, ajoutant parfois du sulfure d’étrangeté pour donner du goût. Auf wiedersehen, Deutschland, hello America : pas plus grande l’ambition mais plus grand le décor. En s’exportant, il étanche sa soif d’espace, met deux ou trois acteurs avec une mémoire solide pour les longs monologues, et voilà un semi-road-movie un peu amorphe mais plein de sens.


Le samedi, j’ai foui…

 pasdefilm

Le dimanche, j’ai foui…

revu

 La Planète des Singe s: les Origines

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