Hebdo – semaine 42, 2016


Le lundi, j’ai foui…

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 Le Sang à la tête

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Jean Gabin – Gilles Grangier à la réalisation, Michel Audiard aux dialogues et Jean Gabin au jeu. Voilà, la critique est faite. Quoiqu’en plus de la réussite assurée par ce trio, il y a aussi le mérite d’une innovation légère, avec un déroulement dramatique et pessimiste de l’histoire qui finit pourtant bien.


Le mardi, j’ai foui…

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 La Prophétie des Grenouilles

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Production modeste d’un studio sans prétention, La Prophétie des Grenouilles résume avec justesse (et parfois, malheureusement, avec minimalisme) le genre de créations auquel on peut aboutir sans se soucier du détail et du réalisme. C’est un concept qui y est tellement poussé dans ses retranchements que cela frise le défaut, mais c’est aussi un petit film d’animation que la simplicité n’empêche pas d’être déchirant. Fascinant et doublé avec goût, il gâche à peine le plaisir qu’il procure d’une fin trop idéaliste et contraire au chemin qui semblait tracé au scénario – mais là aussi, le film innove.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Mercy

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Film tiré d’une oeuvre de Stephen King – Une production à rattacher à un mini-genre car le concept d’ « originalité » ne suffit pas à qualifier les écarts que le film fait par rapport aux codes. Pour une création modeste, c’est souvent le signe d’un échec cuisant, mais pas dans le cas de Mercy qui ne fait que passer à côté de la réussite. Ce mini-genre pourrait s’appeler « drame satanique ». La continuité temporelle y est bafouée car on préfère placer des moments horrifiques (qui, si on compare au genre des films d’horreur, sont très mal faits), donnant un peu l’impression que le réalisateur a voulu aligner au plus vite ses petites scènes fétiches. Les acteurs jouent bien mais le script omet un élément à peine important : les sentiments. Y’en a pas. Et puis, bien malin qui pourra dire ce qu’il se passe dans la deuxième moitié de l’histoire. Bref, une création sans envergure qui ne mérite son appartenance à un nouveau mini-genre que parce qu’elle distrait.


Le jeudi, j’ai foui…

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 L'Ami de la famille

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Film en langue italienne – Une véritable anthologie de l’étrange qui prouve une fois de plus que le cinéma italien surpasse la France en matière de richesse. Le sentiment bizarre et torve qui en émane est renforcé par une bande son originale jusqu’à l’incongru mais extrêmement pénétrante, qui prouve en plus que l’exploration de l’antipathie qu’on peut éprouver pour une personne fonctionne et suinte de l’écran dans toute la mesure de son horreur. Le portrait de la sournoiserie et de la stupidité n’est pas tout de suite compréhensible, mais lorsque les révélations commencent d’émerger du brouillard initial, c’est dans la magnificence des plus belles réussites. La qualité de l’image est un autre composant sensationnel ; elle produirait pourtant une impression que le film est « m’as-tu-vu » si elle n’était pas associée à une action continue en arrière-plan. En résumé, c’est une oeuvre qui se ballade nonchalamment à la frontière entre le divertissement et le glauque, mais qui doit à ses dosages parfaits l’intensité qui ne se terre habituellement que dans les bandes-annonces.


Le vendredi, j’ai foui…

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 Les Chevaux de feu

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Film en langue russe – Un « nouveau film soviétique » acclamé par la critique internationale. Il est vrai que l’absence du thème de la guerre fait un bien fou. Les techniques sont aussi étonnantes, surtout avec celle de la caméra au poing qui se joue de la topographie pourtant évidemment compliquée : on imagine presque le caméraman en plein effort pour gravir les collines et franchir les broussailles. Plus qu’avec les personnages, on est avec cet homme qui a sué pour être le témoin de l’histoire qu’on lui a fait raconter. Malheureusement, le résultat est agressif pour les sens (on peut parler de cacophonie auditive et visuelle), et le peu de scènes qui s’attachent à un vrai scénario sont plutôt des représentations d’une tradition carpatique qu’on a voulue très présente.


Le samedi, j’ai foui…

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 Hair

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Film musical – Un an après Grease, le film Hair (la similarité des titres est amusante et s’ajoute à l’immanquable parallèle) est un mélange de comédie musicale (réalisée par Milos Forman, ce n’est pas rien) et de phénomène de société. Il met surtout en scène le monde hippie. Si on le regarde pour la première fois après avoir vu Grease, on sera surpris à quel point les films s’opposent en cette période sociétale bouillonnante ; on s’étonnera du peu de romance et du caractère encombrant, quoique très altruiste, des hippies ; une mentalité plus que louable pour laquelle un personnage payera, et c’est ainsi que le film finit. Si l’ambiance a du mal à prendre, cette fin a de quoi arracher le cœur, car malgré sa discrétion qui la fait se cacher derrière une musique innocente, elle justifie une certaine paranoïa vis-à-vis de la discipline à l’armée qui ferme toute échappatoire et bloque la justice la plus élémentaire. On peut probablement définir une école « Grease » et une école « Hair », tout comme on peut quasiment séparer les fans de Michael Jackson et Prince en deux clans opposés, mais les deux (dans les deux cas !) valent largement la peine.


Le dimanche, j’ai foui…

revu

 King Kong

 

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