Hebdo – semaine 27, 2016


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Le lundi, j’ai foui…

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 Leur dernière Nuit

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Jean Gabin – Ah ! Enfin, parmi ces actrices des années 1940-1950 faisant partie d’un duo romantique avec une star masculine (en l’occurrence Jean Gabin), une personne qui n’ait pas seulement valeur de bibelot. Peut-être est-ce lié aux phénomènes qui étaient alors d’actualité, la femme s’émancipant, mais ça fait plaisir de voir Madeleine Robinson incarner les charmes féminins libres de toute entrave du mâle à son expression artistique. A tel point qu’on en oublie presque l’efficacité du bon vieux Gabin quel que soit son rôle à lui. Une histoire sans audace ni innovation mais triste et belle.


Le mardi, j’ai foui…

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 Munich

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Steven Spielberg – Spielberg se sera vraiment attaqué à tous les sujets : ici, il fait ici un film « terroriste » tiré d’un fait réel. Avec son brio habituel et des acteurs qui ne brillent pas tout à fait pour leur célébrité, c’est un essai qui, au premier abord, s’enferme dans une intrigue trop courte : il faut tuer onze terroristes. Mais sans faire du politiquement correct un impondérable ni laisser les amateurs d’action sur leur faim, il a réussi à mettre cela en scène sans que le film tourne dans l’expectative du prochain assassinat. Là où le bât blesse, c’est dans la représentation des armes, beaucoup trop sophistiquées et évidemment faites dans un but de distraction : des jouets pour le spectateur ennuyé. Broder sur le sujet de ces objets plus que contondants dans une histoire qui se veut l’ennemi de la violence inter-raciale, c’est plutôt mal choisi. Mais pour le spectateur que le sujet ennuie vraiment, on peut toujours se raccrocher au côté aventurier, voyageur et polyglotte de la drôle de vie de ces hommes.


Le mercredi, j’ai foui…

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 Les Ailes de la Nuit

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Film tiré d’une oeuvre de Stephen King – Pour que je parle à la première personne, il faut vraiment qu’un film m’ait touché. Et il faut bien que je dise que c’est la première fois qu’on me fait accepter le gore comme un élément constructif d’une oeuvre. On s’y noie avec un plaisir redoublé par l’absence de jumpscare, ce qui aurait fait un écho bon marché et pas convaincant au choix des entrailles qui dégoulinent. Pourtant, à la base, je suis loin d’être adepte des fontaines de sang et des effets graphiques gluants dont on dote les monstres et les blessures. Mais c’est une des innombrables erreurs faciles que Les Ailes de la Nuit ne commet pas, et ça c’est convaincant.

Dans un rythme et une ambiance rappelant un peu le style d’Agatha Christie, on suit un journaliste peu recommandable mener son enquête dans un mystère épais (qui n’est d’ailleurs – petite erreur d’adaptation, peut-être – pas tout à fait résolu). L’homme travaille pour un magazine interlope, Inside View, relatant des histoires bizarres et le plus souvent barbouillées de sang et de bouts de cervelles. Et là encore, sans parler de la justification du thème que constitue Inside View à lui tout seul, c’est une des rares fois où on a réussi à me faire m’attacher à un vrai c*****d sans scrupules, méchant sans ambiguïté mais qui ne finit pas dans l’injustice.

Encore un bon point d’une importance capitale : au moment où le visage du monstre doit être montré (un des stéréotypes que les Américains s’imposent : on voit toujours le visage du monstre à la fin), le film se plie à la règle en s’expliquant de fort belle façon, simplement en faisant dire au monstre que « c’était inévitable, […] tu me cherchais dans le visage des morts et des mourants, […] toute ta quête se résumait à ça ». Un petit grain de folie parfait a ensuite permis de donner du caractère aux idées et de diriger les acteurs avec un tel brio que leur talent méconnu les transforme en des personnages plus que palpitants dont le charme réside dans des petits gestes qu’on croirait naturels. Une petite production qui échappe ainsi à la pudeur des novices mal à l’aise aussi bien derrière la caméra que devant. Bravo ! 

Le jeudi, j’ai foui…

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 Soigne ta droite

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Mini-thématique spécifique – On hésite à qualifier cette Chose de morceau de film ou bien de mille morceaux de mille films. Le résultat est le même : il n’y a pas d’histoire. Les propos sont tellement incompréhensibles qu’on renonce à les comprendre, la logique artistique tellement bafouée et opaque qu’on renonce à la chercher. Les acteurs ne paraissent pas croire à leur texte abstrus (même Galabru) et les Rita Mitsouko qui jouent dans la Chose ne font qu’ajouter à la confusion démente qui y règne.


Le vendredi, j’ai foui…

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 L'Enfance d'Ivan

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Film en langue russe – On trouve parfois les films les plus inattendus dans les endroits les plus inattendus. Une surprise qui, contrairement à ce que suggère la tournure de phrase ambiguë que j’ai choisie, s’additionne. Pas évident de deviner que ce sera d’un film issu de l’époque ultra-communiste d’après-guerre en URSS qu’on dira qu’il donne une place touchante à l’enfant. Enfant qui est en l’occurrence joué par un jeune génie à la carrière ensuite floue, Nikolaï Bourliaïev. Sans surprise pour un film soviétique, il parle de guerre, mais c’est un très vieil exemple connu de film faisant le choix d’une fin magistrale, un peu poétique et rêveuse et qui marque tellement, par sa grandeur, sa différence avec les prosaïques combats germano-russes.


Le samedi, j’ai foui…

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 New York New York

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Film musical – Ce titre est presque ridicule et cache le grand homme qui est derrière : Scorsese. Pourtant, c’est à la première impression que donne le titre que le film fait allégeance, puisqu’il commet une erreur fatale : quand on veut rendre un personnage indiscernable, ambigu, on laisse une fenêtre au spectateur par laquelle il peut voir la vérité et grâce à laquelle il peut faire la part des choses. Mais Robert de Niro dans le rôle de Jimmy Doyle reste impénétrable, incompréhensible et frustrant. Pas étonnant que les répétitives scènes de dispute avec sa femme soient une épreuve pour le spectateur et le mettent mal à l’aise. On croirait même qu’il manque quelque chose à chaque scène, qu’elles ne sont pas coupées au bon endroit.

Ça, et aussi des erreurs de continuité un peu grosses : resté sous la pluie battante une longue minute, le personnage de Liza Minnelli entre dans un hôtel, les cheveux rigoureusement secs. Le même personnage, entre deux plans successifs, rit puis soudain arbore une expression sérieuse.

Finissons toutefois sur un bon point : l’ambiance et la performance music-hall sont au rendez-vous, et le basculement dans une telle représentation, mais à la façon des années 1950, ça, c’est énorme.


Le dimanche, j’ai foui…

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 Absolutely Anything

 

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