Hebdo – semaine 26, 2016


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Le lundi, j’ai foui…

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Le mardi, j’ai foui…

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 La Guerre des mondes

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 Steven Spielberg – Je suis bien forcé de revenir sur mon ancien jugement de ce film. Je suis même proprement étonné de voir que je l’ai accusé d’être de la mauvaise SF. Il aura fallu que Spielberg m’illumine de son talent cinématographique pour que je réalise que La Guerre des mondes est bien fait.

Je l’ai trop vu pour être objectif – ça a même été le premier film qui m’ait fait vraiment peur, il y a huit ans, quand j’avais à peine plus de la moitié de mon âge actuel (#maths) -, mais il faut pourtant être aveugle pour ne pas voir que le simple cadrage a été exploité pour retranscrire de l’horreur efficacement, par des simples contre-plongées ou plans tournants plus qu’inquiétants.

Un grand spectacle aussi, mais sain, et que je ne peux accuser que d’une chose (pour avoir lu  le roman d’origine en version anglaise originale) : l’idée de H.G. Wells que les astronefs martiens étaient tirés par des canons depuis la Planète rouge est certes très datée, mais il a été stupide de la part du scénariste de la remplacer par la théorie selon laquelle les terrifiants « tripodes » du film moderne étaient enterrés depuis des millions d’années sous la surface terrestre.

Mais j’étais censé réviser ma critique, je finis donc sur un bon point : d’excellents enfants acteurs, un charisme Tom Cruisien qui ne fait pas tâche d’huile, et un très bon film de SF.

 


Le mercredi, j’ai foui…

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 La Peau sur les os

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Film tiré d’une oeuvre de Stephen – Bien cerné, le scénario de ce film ne perd pas son peu de cohérence à vouloir trop bien représenter les délires de Stephen King à l’origine du roman. Pourtant, ce film aurait pu prendre nettement plus de liberté par rapport à l’oeuvre dont il est tiré. Ce qui le sauve d’une loyauté trop forte envers son aspect littéraire, c’est le « balisage » de ses étranges péripéties par des élans de normalité : la police sur le lieu d’un crime ? Dieu merci, cela a du sens. C’est aussi une oeuvre qui maîtrise relativement bien ses limites en matière de gore à bas coût (sauf à la fin quand les personnages s’abandonnent à des excès ne pouvant même se justifier par la simple folie imaginée par un esprit riche d’écrivain).


Le jeudi, j’ai foui…

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 L'amour braque

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Mini-thématique spécifique – Pour faire un tel film, il faut avoir BEAUCOUP de folie artistique. Dégoûtant d’un côté pour avoir exploré les aspects tabous et charnels de la folie, et parce que les acteurs perdent toute crédibilité dans une représentation bizarre d’un art dément. D’un autre côté, il s’agit de la vie et d’une philosophie qui fait vraiment réfléchir le spectateur. Pour en exploiter ce bon côté – et d’autres -, il aurait fallu que le tout soit moins braillard et agité.


Le vendredi, j’ai foui…

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 Lili Marleen

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Film en langue allemande – Il aura fallu la modernité ambiante, celle qui a approuvé l’étrange style de Fassbinder aux Etats-Unis vers la fin de sa carrière, pour que lui-même se laisse aller à des œuvres propres et vraiment distrayantes comme Lili Marleen. Sans laisser de côté ni sa griffe dont on pense ce qu’on veut, ni un talent qu’il a indéniablement toujours eu, il livre ici quelque chose d’historique, plein d’émotions et de beaux costumes, qui ne pousse même pas à la nostalgie de ses autres réalisations tant le changement est énorme et bénéfique. Une belle tentative d’exorciser la guerre que l’Allemagne porte comme un boulet, avec l’audace d’afficher la Croix gammée en grand et souvent.


Le samedi, j’ai foui…

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 Easy Rider

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Film musical – Un road-movie qui parait avoir été, de son temps, trop soucieux de relater la vague hippie comme un phénomène d’actualité pour avoir vraiment conscience du foisonnement culturel qu’il relate. 1968 a été le début d’une ère et d’un terreau artistique très fertile et pluridisciplinaire, une promesse qu’Easy Rider gâche d’entrée de jeu. En plus, la bande originale ne donne pas l’impression de regarder un film musical mais plutôt d’écouter de la musique en regardant un film. Gros plans répétitifs, transitions fatigantes…une oeuvre qui n’a rien pour plaire car elle a mal choisi son moment et s’est trompée d’innovations. Il reste bien sûr l’ambiance géniale d’un road-movie, et la mention spéciale qu’on doit au génial Jack Nicholson.


Le dimanche, j’ai foui…

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 Jours de 36

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Film en langue grecque – Un autre exemple de la fascination de Theodores Angelopoulos pour les mouvements de masse et la manipulation des corps. Dans la lenteur. Il en est ici tellement obnubilé qu’il a oublié que l’Homme était doué de parole. Il en a aussi délaissé l’histoire, puisqu’un scénario n’est pas rendu compréhensible par deux ou trois phrases lancées à la va-vite. Une fois par ce parcours ennuyé, on n’a plus qu’à se raccrocher aux plans très sophistiqués, tournants, retournants, alternant plongées et mouvement avec une coordination et un timing remarquable. Mais ce n’est pas là l’unique ingrédient d’un bon film.

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