Hebdo – semaine 20, 2016


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Le lundi, j’ai foui…

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 Le Plaisir

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Jean Gabin – En une parfaite union de la maîtrise stylistique de Maupassant (dont trois nouvelles constituent l’essence du film) et de l’art cinématographique de Maximillian Oppenheimer, dit Max Ophüls, ce film réjouit. Car quand bien même le ton est triste et le contenu de l’histoire avoué à l’avance, on tient de l’un trois histoires intemporelles et rêveuses, et de l’autre un traitement peu banal des plans longs durant lesquels la caméra va et vient sur une ligne fixe. Un film à sketches donc, mais aussi une oeuvre très poétique qui donne envie de vivre les époques dont elle parle, et dont on tire à tous les coups du…plaisir !


Le mardi, j’ai foui…

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 eXistenZ

Le mercredi, j’ai foui…

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 Misery

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Film tiré d’une oeuvre de Stephen King – Un film absolument remarquable par sa simple adaptation depuis le livre. Il semble faire tous les bons choix pour qu’on ait l’impression de « lire le film » alors qu’il a la consistance d’une oeuvre à part entière. Tout ça sur la base de petits éléments (aussi bêtes qu’une cigarette sur un napperon, zoomé et mis en valeur par les effets de flou) tout aussi bien que sur celle d’un personnage excellent incarné par Richard Farnsworth dans le rôle du shériff . C’était loin d’être facile dans un monde si claustrophobique et borné, mais l’angoisse est puisée un peu partout, empêchant l’histoire de tourner en rond. Parmi tous les acteurs plus géniaux les uns que les autres, la performance de James Caan est notable dans un rôle physiquement limité. Pour une fois un film qui rend vraiment honneur à Stephen King comme auteur d’une oeuvre adaptée, dans un scénario où – ironie du sort – il n’y a ni mystère ni paranormal.


Le jeudi, j’ai foui…

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 La Femme et le Pantin

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Mini-thématique spécifique – L’érosion culturelle a fait pâtir l’art duquel ce film est forgé, faisant ressortir Brigitte Bardot comme un intemporel diamant au cœur d’un rocher brut. En-dehors des métaphores minérales, il mêle pudeur et explicité dans une alchimie étrange pour l’époque, ce qui va dans le sens du grouillement des rues d’une feria extrêmement bien reconstruite. Une oeuvre qui fit sûrement prendre des vacances très exotiques aux clients des salles de cinéma parisiennes en 1959, mais qui est pourtant très insipide, qui réduit B.B. au rang d’un faire-valoir inintéressant que les contradictions font passer plutôt pour une chipie qu’une femme cruelle. Dommage donc.


Le vendredi, j’ai foui…

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 La troisième Génération

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Film de langue allemande – Difficile de dire ce que Fassbinder a voulu faire ici, à part peut-être aligner des scènes sans signification que lui inspirèrent les graffitis berlinois. Abstrus et illogique, un délire mal conçu peuplé de voix fatigantes qui sont toujours en arrière-plan. On ne peut raisonnablement pas croire ce film perceptible d’un quelconque public.


Le samedi, j’ai foui…

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 Chicago

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Film musical – Les films musicaux étaient déjà difficiles à classer avant ce film, et il a fallu qu’il vienne en rajouter une couche ! Deux intrigues se déroulent en parallèle, l’une bien réelle et même sordide puisqu’elle relate le parcours du combattant d’une jeune femme en prison pour échapper à la pendaison, et l’autre partie onirique, belle à craquer dans ses atours dansés. Deux histoires qui s’entremêlent et se rejoignent dans une explosion de paillettes d’où paraissent surgir tous ces acteurs polyvalents – et spécialement Catherine Zeta-Jones, qui prouve ici une fois de plus qu’elle sait jouer et chanter.


Le dimanche, j’ai foui…

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 Interstellar

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Interstellar est très à la hauteur des promesses que la publicité a faites à son propos : la rigueur scientifique le compose, et concrètement, elle est plutôt bien amenée dans l’histoire puisque les détails techniques qui y sont associés ne constituent pas une partie trop importante de dialogues qui en deviendraient insupportables. Quand elle doit céder sa place aux reflets d’habitude péremptoires de la SF, c’est dans un glissement agréable vers des suppositions un peu trop artistiques et surinterprétées…Mais ce ne sont que des suppositions, des propositions que le film nous fait et qui du coup restent très cohérentes.

Quelques petites choses peuvent ralentir l’immersion dans l’ambiance du film, comme le ton de voix lent et irritant de Matthew McConaughey qui semble de prime abord autant s’intéresser à son personnage qu’à la couleur de ses chaussettes (ce n’est pas le cas dans les scènes les plus fortes et cette impression disparaît vite, comme nettoyée sous l’effet d’une vague de 2000 mètres de haut…).

Les parallèles entre vérité et illusion versent parfois dans un romantisme graphique en mal d’une transcendance excessive, mais faire le lien entre un champ de maïs et un trou de ver, c’est osé. Et efficace.

Hélas, à trop jouer avec le Temps, on en perd le fil et les absurdités s’immiscent. Car il ne faut pas perdre de vue que l’intrigue est basée sur une boucle temporelle à laquelle il n’y a pas de sortie. Une partie de ce qui se passe dans l’histoire est condamnée à se répéter à l’infini sans que le public n’en soit forcément choqué. Cette inévitable tare que sont les paradoxes temporels au cinéma sont vite oubliés ici grâce à une fin extrêmement tonique.

Un dernier regret s’il en faut un : la patte « Christopher Nolan » qui veut que tout soit un peu confus et nécessite des explications envahissantes. Mais franchement, c’est chercher la petite bête. Voici, avec Gravity, un exemple de la façon dont s’améliore le cinéma de science-fiction.

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