Hebdo – semaine 36, 2015


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Lundi

théma (9)

 Du haut en bas

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Un des premiers Jean Gabin qui sorte des souvenirs persistants du muet et marche sur les traces de la comédie française telle qu’on la connaîtra dans la décennie suivante. On y découvre les talents encore naissants de Michel Simon, entre autres faire-valoir discrets d’un scénario déjà bien recherché pour l’époque. Drôle – et c’est une qualité rare qu’un spectateur moderne puisse trouver dans une telle relique – en toute subjectivité. Pour être objectif au contraire, il est tout à fait passionnant de voir un personnage comme un footballeur professionnel ; c’est l’exotisme sportif extrême dans un vieux film de ce qui paraît évident de nos jours. Une belle amorce de sa carrière à venir pour Gabin.

Mardi

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 World's Greatest Dad

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Dommage que ce film perde son crédit dans la première partie ou la vulgarité énorme et gratuite fait la loi. Pourtant, si on a la patience d’endurer ces excès verbaux, on se rend vite compte que derrière une apparente simplicité de l’impuissance du père devant les perversions de son fils, se cache la complexité d’un profiteur qui justifie son escroquerie par les propos de son psychologue, qui lui explique qu’il a sauvé la vie à tant de gens. C’est d’une ambiguïté profonde – dans tous les sens du terme – que d’opposer ses deux aspects, surtout si les exagérations scénaristiques du début sont volontaires pour qu’on apprécie la disparition d’un personnage aussi déplaisant que le fils. Élément manquant dans l’histoire : la mère du garçon, dont on ne parle pas mais qu’on sait pourtant existante. Mais comme dit précédemment, sous ces défauts mineurs comme sous l’insupportable introduction se terre une oeuvre fascinante et psychologique.

Mercredi

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 Sabotage

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Comme réalisé par dépit, ce film pallie à la vieillesse de Schwarzenegger en accentuant toutes les caractéristiques de ses anciens films, tant et si bien qu’il devient simplement violent, voire gore, où la bonne entente d’une bande de copains un peu fous est complètement remplacée par des liens d’affection malsains et vulgaires. Le scénario est dépourvu de toute intelligence, des deux côtés de la caméra : à l’écran, tout n’est que combats et enquêtes stériles où les policiers sont les stéréotypes des stéréotypes qu’on connaissait déjà d’autres opus schwarziens. De plus, le scénario est tellement bâclé que la raison-même de son existence est incompréhensible dans l’histoire, voire incohérente. Une exagération ratée des pires œuvres de l’acteur.

Jeudi
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 La Belle et la Bête

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Bien qu’affreusement démodé et du même coup très lent, La Belle et la Bête est une oeuvre assez fantastique – dans tous les sens du terme – dans la naïveté qui lui est insufflée par Cocteau – et à laquelle il prévient très justement le spectateur d’être sensible. Sans grand étalage d’effets spéciaux, la nature du conte est tellement bien rendue qu’on croirait lire le film. Et sans grand effets spéciaux, « la Bête » est une réussite artistique rien que d’un point de vue qui paraît pourtant mineur : le maquillage. Avec la déclamation hypnotique de son texte par Jean Marais, le personnage devient extrêmement charismatique, et cela suffit à faire supporter les longueurs. Largement.

Vendredi

de

 Prenez garde à la sainte Putain

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Un Fassbinder qui témoigne de l’évolution de son style, avec un rythme toujours lent mais de la couleur et un scénario un peu plus fourni. La combinaison des deux en fait un film très long mais qui a le bénéfice d’être un minimum distrayant. Il est néanmoins parfois difficile de savoir si le réalisateur se moque de certaines choses, ce qui expliquerait la façon très rébarbative de les mettre en scène.

Samedi

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 Prologues

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Témoignage d’une époque où le cinéma était un business complètement original, ce film montre avec une absurdité typique de l’époque certaines situations qui se passaient réellement lors de la réalisation de films. Ce style de comédie pleinement artistique est très connu des années 1930 mais on ne s’en lasse pas, surtout quand le « clou du spectacle » est si élégant et propulse si bien dans un monde révolu. Celui-ci a par ailleurs une valeur historique certaine, puisque les prologues sont quelque chose qui a complètement changé puis disparu.

Dimanche

revu

 Inception

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Un des films les plus « classe » de l’année, mais au prix d’un gros défaut. Le scénario est tellement tortueux qu’au quatrième visionnage, on se surprend à comprendre pour la première fois des éléments…élémentaires. Cette difficulté de compréhension est d’ailleurs ostensiblement compensée par des explications continuelles que les personnages, s’ils vivaient pour eux, n’auraient pas à fournir. Les questions qu’ils se posent les uns aux autres fourmillent de bout en bout. Pourtant, ça ne suffit pas et il faut savoir apprécier l’ambiance de « puissance » qui émane du film pour supporter et ne pas décrocher. Et c’est dommage de devoir en arriver là car l’idée est excellente et le budget – gros – est utilisé à bon escient pour plonger le spectateur dans une ambiance…de rêve.

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